samedi 18 avril 2015

L’Iran accuse l’Arabie Saoudite de “commettre des crimes” au Yémen

La chef de la diplomatie australienne Julie Bishop salue les efforts de Téhéran contre l’Etat islamique


Hassan Rohani IRAN CHEF PRESIDENT


Le président iranien Hassan Rohani a accusé samedi l’Arabie Saoudite de “commettre des crimes” en bombardant le Yémen et de soutenir le terrorisme, lors du défilé des forces iraniennes.


Rohani a par ailleurs évoqué “la stratégie purement défensive et dissuasive de son armée”. “Pourquoi fournir une aide financière et des armes à des terroristes en Syrie, au Liban et en Irak ? Pourquoi bombarder des innocents et des opprimés au Yémen ? Quels objectifs poursuivez-vous ?, a-t-il demandé.


L’Arabie saoudite a encore accusé dimanche l’Iran d'”armer” les rebelles Houthis qui résistent à sa campagne de bombardements aériens, en demandant à Téhéran de cesser de le faire.


Pendant ce temps au Yémen, au moins 52 personnes ont été tuées en près de 24 heures dans le sud du Yémen dans des combats entre partisans et adversaires du président et des raids aériens de la coalition arabe, ont indiqué samedi des sources médicales et militaires.


Ce bilan, qui s’ajoute aux 76 morts recensés vendredi, porte à 128 le nombre des personnes tuées en deux jours dans le sud du Yémen, selon un bilan compilé par l’AFP de sources médicales, militaires et tribales.


Des coups de feu et des explosions ont résonné toute la nuit dans des quartiers résidentiels de Taëz (sud-ouest), la troisième ville du Yémen, où 27 personnes ont péri dans de violents combats entre les rebelles chiites pro-iraniens et les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, appuyées par les raids aériens de la coalition dirigée par Ryad, ont indiqué des habitants.


L’Arabie saoudite a promis samedi de prendre en charge le coût des opérations humanitaires urgentes de l’ONU au Yémen, où la coalition arabe qu’elle dirige mène des frappes aériennes pour soutenir les partisans du président en exil contre une rébellion chiite.


L’Australie salue les efforts de l’Iran contre l’EI


La chef de la diplomatie australienne Julie Bishop a salué samedi à Téhéran le soutien de l’Iran au gouvernement irakien dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), en parallèle aux frappes aériennes de la coalition internationale.


L’Australie est engagée au sein de la coalition, formée par les Etats-Unis pour mener des frappes dans les zones où sévit l’EI en Syrie et en Irak, avec huit avions de combat et environ 500 militaires chargés de former l’armée irakienne.


L’Iran, qui n’est pas membre de cette coalition, a fourni une aide militaire au gouvernement et aux Kurdes irakiens pour contrer l’offensive lancée en juin 2014 par l’EI. Téhéran a également formé et entraîné des milices chiites qui participent à la contre-offensive aux côtés de l’armée irakienne.


“Avec les efforts de l’Iran et de la coalition pour soutenir l’Irak, nous avons la capacité de vaincre cette organisation terroriste”, a affirmé Mme Bishop, lors d’une rare visite à Téhéran.


Elle est la première responsable australienne de ce niveau à effectuer une visite officielle en Iran depuis 12 ans. Elle doit également s’entretenir avec le président Hassan Rohani et Ali Akbar Velayati, conseiller pour les affaires international du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.


“Nous avons eu des discussions détaillées sur nos rôles respectifs en Irak dans le soutien au gouvernement” du Premier ministre Haider al-Abadi, a-t-elle dit lors d’une conférence de presse avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, estimant que les deux pays pouvaient “contribuer” à la lutte contre les jihadistes.


M. Zarif a souligné que “la lutte contre Daech (un acronyme en arabe de l’EI) doit être gérée entièrement par le gouvernement irakien”, alors que M. Abadi a demandé jeudi que Téhéran respecte la souveraineté de l’Irak.


Bagdad a notamment fait part de son mécontentement après la diffusion sur les réseaux sociaux de photos du général iranien Ghassem Souleimani, chef de la Force Qods, chargée des opérations extérieures de l’armée d’élite des Gardiens de la révolution, aux côtés des combattants irakiens au début de la bataille de Tikrit en mars.


Le chef de la diplomatie iranienne a également souligné la nécessité de lutter contre les sources de recrutement des groupes djihadistes. Selon l’ONU, plus de 25.000 combattants étrangers sont engagés dans les conflits armés, principalement en Syrie, en Irak et de plus en plus en Libye.


“Il y a des citoyens australiens (en Irak et en Syrie) et il en va de l’intérêt de notre sécurité nationale de les empêcher de participer à ces conflits”, a affirmé Mme Bishop.


(avec AFP)


Source: i24news






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